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Mutuelle : définition et fonctionnement

Quelle est la meilleure mutuelle pour les soins optiques ?

Qu’est-ce que le poste optique d’une mutuelle ?

Le poste optique est une garantie spécifique incluse dans un contrat de mutuelle santé qui prend en charge les frais liés aux soins de la vue. Il intervient en complément de l’Assurance maladie pour rembourser les dépenses d’optique souvent onéreuses comme les lunettes, lentilles, chirurgie réfractive, etc.

Le remboursement de la mutuelle peut s’exprimer sous deux formes :

  • en pourcentage de la base de remboursement de la Sécurité sociale : dans ce cas, la mutuelle s’aligne sur le tarif conventionnel fixé par l’Assurance maladie et prend en charge un pourcentage de ce tarif (100 %, 200 %, etc.). C’est le mode de remboursement le plus fréquent ;
  • sous forme de forfait annuel en euros : l’assuré bénéficie alors d’une enveloppe prédéfinie par an qu’il peut utiliser pour ses dépenses optiques. Cette méthode est souvent plus avantageuse car elle permet de connaître à l’avance le montant remboursé.

L’assuré garde le libre choix de son opticien. Néanmoins, certaines mutuelles ont mis en place des réseaux de soins partenaires permettant de bénéficier de tarifs négociés et d’avantages comme le tiers payant.

Quels sont les différents types de remboursements proposés par les mutuelles sur le poste optique ?

Les mutuelles proposent différents types de remboursements selon la nature des soins et équipements :

  • pour les montures et verres correcteurs : prise en charge en pourcentage de la base de remboursement ou forfait annuel en euros, avec des plafonds réglementaires (100 € maximum pour les montures hors 100 % Santé). Les verres sont généralement mieux remboursés que les montures ;
  • pour les lentilles : forfait annuel en euros, avec parfois une distinction entre lentilles remboursées ou non par la Sécurité sociale ;
  • pour la chirurgie réfractive : rarement prise en charge car considérée comme un acte de confort, ou alors avec un forfait plafonné car c’est un acte coûteux ;
  • pour les autres prestations (consultation ophtalmologue, examens, etc.) : prise en charge en pourcentage de la base de remboursement, inclus dans les soins courants ;

Depuis la réforme du 100 % Santé, les mutuelles proposent également une offre sans reste à charge sous conditions (choix restreint de montures et verres).

Le niveau de remboursement varie fortement d’un contrat à l’autre, il est donc important de bien analyser ses besoins et comparer les offres pour trouver la meilleure mutuelle sur le poste optique.

Comment bien choisir sa mutuelle santé pour optimiser la prise en charge des frais d’optique ?

Pour bien choisir sa mutuelle, il faut tenir compte de plusieurs critères :

  • son profil (âge, correction, fréquence de changement des équipements) pour identifier ses besoins de couverture. Par exemple, les besoins seront plus importants pour un senior ou un assuré avec une forte correction ;
  • ses habitudes de consommation : préférence pour les lentilles ou les lunettes, achat en magasin d’optique ou en ligne, choix de montures et verres à prix libre ou 100 % Santé ;
  • le niveau de garantie proposé : montant des forfaits monture et verres, plafonds de remboursements, prise en charge des lentilles et de la chirurgie réfractive. Plus la couverture est élevée, meilleure sera la prise en charge mais plus la cotisation sera élevée ;
  • les services complémentaires proposés par la mutuelle : accès à un réseau de soins partenaire, possibilité de report des forfaits non utilisés, analyse de devis, etc.
  • le coût et les conditions tarifaires : montant de la cotisation, augmentation avec l’âge, évolution des garanties, etc.  Il faut trouver le meilleur rapport couverture/prix ;
  • les contraintes du contrat : délai de carence éventuel avant de pouvoir être remboursé, possibilité de changer de mutuelle facilement.

Lunettes, lentilles, chirurgie réfractive : quel niveau de couverture attendre d’une bonne mutuelle?  

Une bonne mutuelle en optique doit proposer des niveaux de couverture adaptés pour les différents types de frais :

  • pour les lunettes (monture + verres) : un forfait annuel minimum de 150-200 €, avec des plafonds plus élevés pour les corrections complexes. La prise en charge peut aller jusqu’à 400 € ou plus sur les contrats haut de gamme. Il faut vérifier que le renouvellement est possible tous les ans en cas d’évolution de la vue ;
  • pour les lentilles : un forfait annuel d’au moins 100 €, idéalement 150-200 €. Certaines mutuelles remboursent mieux les lentilles jetables que les lentilles traditionnelles. L’idéal est d’avoir un forfait unique que les lentilles soient remboursées ou non par la Sécurité sociale ;
  • pour la chirurgie réfractive : une prise en charge forfaitaire d’au moins 300-400 € par œil, voire 800-1000 € sur les meilleures couvertures. Mais beaucoup de contrats ne remboursent pas du tout cet acte. C’est un critère clé à vérifier si on envisage une opération ;
  • pour les autres soins (consultations, examens, etc.) : des garanties de 150 à 300 % de la base de remboursement de la Sécurité sociale.

Il faut comparer le reste à charge selon le niveau de correction et les types de verres choisis (unifocaux, progressifs, etc.). Certaines mutuelles proposent le remboursement intégral d’un équipement par an même en dehors du panier 100 % Santé.

Le contrat doit également couvrir suffisamment bien les autres postes (dentaire, soins courants, hospitalisation) pour être attractif globalement et éviter les mauvaises surprises.

Quelles sont les garanties complémentaires à prendre en compte lors du choix d’une mutuelle optique ?

Au-delà des niveaux de remboursement, d’autres garanties sont à étudier attentivement lors du choix d’une mutuelle optique :

  • la possibilité de panacher verres et montures appartenant à des classes différentes (100 % Santé et prix libre) pour combiner couverture et libre choix ;
  • le remboursement de certaines options comme les verres anti lumière bleue, antifatigue, photochromiques, etc.
  • l’accès à un réseau de soins chez les opticiens partenaires permettant de bénéficier de tarifs préférentiels et d’avantages comme la dispense d’avance de frais ;
  • la fréquence de remboursement des montures et verres correcteurs, en fonction de l’âge notamment. Les délais réglementaires peuvent être réduits selon les contrats ;
  • un éventuel délai de carence durant lequel les remboursements sont limités après la souscription. Idéalement il faut l’éviter pour ne pas reporter un équipement nécessaire ;
  • le mode de calcul des cotisations et leur évolution probable dans le temps, avec l’âge notamment. Il faut anticiper le coût à long terme de la couverture ;
  • le niveau des garanties annexes incluses dans le contrat global de mutuelle (dentaire, hospitalisation, aide à domicile, etc.) pour vérifier la cohérence de la protection.

La mutuelle idéale est celle qui répond au mieux à vos besoins spécifiques, avec le meilleur rapport couverture/prix et des services associés facilitant le parcours de soins au quotidien.

Mutuelle d’entreprise ou contrat individuel : quelle solution privilégier pour ses besoins en optique ?

Les salariés bénéficient obligatoirement d’une complémentaire collective souscrite par leur employeur. Mais ils peuvent la compléter ou choisir une autre couverture dans certains cas :

  • lorsque les garanties de la mutuelle d’entreprise sont insuffisantes notamment sur le poste optique, il est possible de souscrire des options complémentaires pour renforcer ses remboursements. Cette solution est souvent moins coûteuse qu’un contrat individuel car l’employeur prend en charge une partie des cotisations ;
  • certains profils peuvent refuser l’adhésion à la mutuelle collective : salariés en CDD, à temps partiel, bénéficiaires de la CSS, couverts par ailleurs. Ils peuvent alors souscrire un contrat individuel mieux adapté s’ils le souhaitent ;
  • les ayants droit du salarié (conjoint, enfants) ne sont pas toujours bien couverts par la mutuelle collective. Souscrire un contrat individuel pour la famille peut être intéressant si les besoins sont importants, notamment en optique ;
  • les garanties collectives s’arrêtent lors de la perte d’emploi ou du départ en retraite. Il faut alors basculer sur un contrat individuel pour maintenir sa couverture santé.

Tout dépend donc du niveau de couverture dont on bénéficie via son employeur. La mutuelle collective s’avère intéressante si elle couvre bien les lunettes et lentilles, avec des forfaits suffisants et des réseaux de soins partenaires. 

Sinon, un contrat de surcomplémentaire santé peut être pertinent, en vérifiant que le cumul des garanties et des cotisations reste avantageux.

Le 100 % Santé en optique : avantages, limites et critères d’éligibilité

Depuis 2020, la réforme du 100 % Santé permet d’accéder à des lunettes intégralement remboursées  par la Sécurité sociale et les mutuelles :

Les avantages sont multiples pour les assurés :

  • un large choix de montures (17 modèles pour adultes, 10 pour enfants) de qualité à prix encadré (30 € maximum) ;
  • des verres amincis, antireflets et anti-rayures pour tous les types de correction ; 
  • une prise en charge intégrale chez tous les opticiens, sans reste à charge ;
  • un renouvellement tous les deux ans (un an pour les moins de 16 ans).

Mais ce dispositif présente certaines limites :

  • un choix restreint en termes de modèles et de coloris de montures ;
  • des caractéristiques basiques pour les verres (pas d’options spécifiques) ;

Pour être éligible au 100 % Santé en optique, il faut :

  • avoir une prescription de moins de 3 ans ;
  • être couvert par une complémentaire santé responsable (ou la CSS) ;
  • choisir des équipements appartenant au panier 100 % Santé.

Si ces conditions ne sont pas remplies, le reste à charge dépendra du contrat souscrit. Il faut donc bien évaluer ses besoins pour choisir la bonne formule, entre 100 % Santé et garanties classiques. Les mutuelles doivent proposer les deux options.

Le 100 % Santé est une avancée notable pour faciliter l’accès aux soins optiques, mais ne convient pas à tous les profils. Bien se renseigner reste essentiel avant de souscrire une mutuelle.

Quel budget prévoir pour une mutuelle avec un poste optique performant ?

Le coût d’une mutuelle varie selon de nombreux paramètres : âge, région, niveau de garanties, services inclus, etc. Mais certaines moyennes se dégagent :

  • pour un jeune de moins de 30 ans, il faut compter environ 30-40 € par mois pour une couverture optique correcte (forfaits lunettes de 200-300 € et lentilles 100-150 €). Les prix peuvent descendre à 15-20 € pour une protection minimale ;
  • pour un adulte de 30 à 60 ans, le budget se situe plutôt autour de 50-60 € mensuels pour des garanties optiques satisfaisantes (forfaits lunettes 300-400 €, lentilles 150-200 €, aides chirurgie réfractive) ;
  • pour un senior de plus de 60 ans, il faut prévoir au moins 70-80 € par mois pour une bonne prise en charge optique (forfaits élevés monture + verres progressifs, chirurgie de la cataracte, etc.). Les contrats les plus protecteurs dépassent les 100-150 € mensuels.

Ces tarifs sont des ordres de grandeur, qui peuvent fortement varier en fonction de la situation. Par exemple, couvrir toute une famille implique de multiplier les cotisations (même si des réductions enfants sont souvent proposées).

Plus on avance en âge, plus les besoins en optique augmentent, ce qui renchérit le coût des contrats. De même, une correction de la vue importante nécessite des forfaits de remboursement plus élevés, donc des cotisations supérieures.

Il faut aussi tenir compte de l’évolution probable des prix sur la durée, intégrer le coût d’une surcomplémentaire éventuelle, de l’adhésion à des options ou à un réseau de soins, etc.

Bien estimer son budget et le mettre en perspective de ses besoins réels de couverture permet de trouver le contrat le plus adapté. Les cotisations sont un investissement sur sa santé visuelle.